LLOYD JONES: Doin’ What It Takes (2014)
Cet artiste vient tout droit de Portland (Oregon) et est reconnu par quelques grands noms du blues (BB King ou Buddy Guy). Il distille un blues swinguant mâtiné de rhythm n’ blues et de swamp blues sur un rythme hérité de New Orleans et de Memphis. Il a joué avec des pointures comme Delbert McClinton ou Robert Cray et quelques unes de ses chansons ont été reprises par Clarence Gatemouth Brown, Joe Louis Walker ou Coco Montoya. Pour ceux qui ont de la mémoire, il a participé en 2003 à l’album « Triple Trouble » avec Tommy Castro, Jimmy Hall et le groupe du regretté Stevie Ray Vaughan.
Sa dernière production présente plusieurs titres funky blues « groovy » (« Bend In The River », « Doing What It Takes », « Give A Little ») agrémentés d’une section de cuivres. « I’ll Be Right On Down » tape dans le rhythm n' blues, avec un solo qui me fais penser à Jimmie Vaughan, tandis que « Without You », un slow jazzy/blues dans la veine du « Wrong To Cry » de Point Blank, nous balance sur deux couplets un solo de guitare « à la texane » (la Stratocaster doit y être pour quelque chose). « I Can’t Stop », un rock d’inspiration texane également, aurait pu être composé par les Fabulous Thunderbirds et il faut souligner le très bon solo de gratte alternant phrases mélodiques et gammes majeures. « My Wife Can’t Cook » lorgne du côté de Ry Cooder (« I Wanna Ball ») avec sa guitare slide délicatement saturée et jouée en finger picking. Très sympa !
Lyod Jones reprend aussi « Worried Life Blues » avec authenticité, seul avec sa six cordes.
Cette galette nous propose donc de très bons titres mettant en valeur le jeu de guitare de Lloyd qui pourrait se définir comme un croisement entre Jimmie Vaughan et Albert Collins. Cela devrait vous parler.
Olivier Aubry